Comment intégrer l’IA dans les systèmes de management ISO

 

L’IA dans les système de management : quels avantages ? Quelles limites ? Quelle éthique nécessaire ?

Pour rappel, un système de management c’est : l’ensemble des processus par lesquels un organisme gère les éléments corrélés ou en interaction de ses activités afin d’atteindre ses objectifs (définition ISO). Il existe différentes normes ISO selon les enjeux des entreprises (management de la qualité, de la sécurité ou de l’environnement par exemple). Quant à l’intelligence artificielle, c’est un procédé logique et automatisé reposant généralement sur un algorithme et en mesure de réaliser des tâches bien définies (définition de la CNIL)

IA : révolution ou évolution ?

L’intelligence artificielle (IA) est une révolution technologique que d’aucuns jugent aussi importante que les révolutions industrielles ou que l’Internet…Le dernier salon du CES à Las Vegas qui réunit les acteurs de la Tech cet année a mis en évidence les apports de l’intelligence artificielle. Des nouveautés telles que Rabbit R1 (1) ou les robots domestiques, les miroirs connectés et aussi le diagnostic de certaines maladies…

 

Cette IA est parfois dotée de caractéristiques quasi magiques dans l’esprit de certains tant les limites sont inconnues. La peur que la machine remplace l’humain est donc réelle. Une peur renforcée par quelques exemples d’entreprises ayant supprimé des emplois pour les remplacer par l’IA. La crainte de n’avoir plus de valeur ajoutée personnelle. La peur que l’IA prenne une forme de pouvoir sur l’humain.

 

Alors il n’est pas question ici de prendre parti pour telle ou telle hypothèse, en particulier avec le si peu de recul que nous avons sur le sujet.

La question du lien entre les systèmes de management et l’Intelligence Artificielle se pose

Cette technologie présente-t-elle un intérêt pour les systèmes ISO ? Et y-a-t-il des risques pour l’emploi des responsables QSE ?

Il est évidemment trop tôt pour le dire et nous ne disposons du recul nécessaire pour appréhender tout le potentiel et les conséquences de l’IA.

Alors, en quoi l’IA peut-elle être utile dans un système ISO ?

Tout d’abord, il existe différents outils d’intelligence artificielle. Il est possible de les utiliser pour des fonctions bien spécifiques.

 

Les principaux apports potentiels de l’IA

Déficher un sujet

Tel un assistant, l’IA permet de trouver des informations sur un sujet (tout comme une recherche Google). Mais surtout de les classer sur la base d’un raisonnement dont le but est de répondre à la question (tout comme une recherche Bing) et non pas uniquement de trouver des sites en rapport avec le sujet.

Dans un système de management, il est possible d’effectuer des recherches sur les exigences ISO et de trouver des réponses qui peuvent être utilisées pour gagner du temps.

 

Traiter des données statistiques avec l’IA

Au même titre qu’un Power BI (2), outil qui peut traiter des données de façon fiabilisées et automatiques, l’IA peut traiter des données statistiques nombreuses en un temps rapide.

Ainsi, les données aident les services à maîtriser la visibilité de leur performance, à se projeter sur les résultats futurs potentiels ; le tout en un temps record.

 

Aider à rédiger des procédures, instructions et articles

Prenez le traitement des non-conformités et imaginez devoir rédiger une procédure de traitement des écarts. Donner une instruction à l’IA telle que : rédige une procédure de traitement des non-conformités intégrant la détection, l’enregistrement, les actions curatives, les actions correctives et la mesure d’efficacité. Le résultat apparaît en moins d’une minute. Bien sûr, il ne saurait être copié comme le résultat est générique et votre besoin spécifique. Cependant il apporte un contenu de base intéressant.

 

L’IA pour aider les pilotes

Le temps gagné par l’utilisation de l’intelligence artificielle est précieux car il permet de consacrer davantage de temps à assister le management (les pilotes de processus par exemple). La fonction de responsable QSE est transversale. Par conséquent elle nécessite un travail d’influence et d’assistance sur le terrain. Donc plus cette présence est importante, plus l’implication des équipes est rendue possible.

 

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Les limites au quotidien de l’intelligence artificielle

 

Une confiance qui a ses limites

Les outils d’IA gratuits ont des mises à jour datées (Fin 2020 pour ChatGpt version 3.5). Alors les informations qui sont  générées peuvent être obsolètes. Autrement dit, les sujets d’actualité sont à éviter pour ces versions gratuites.

 

Prendre en compte sans recopier

Les résultats d’une requête, en particulier pour une procédure, un article ou un texte en général… sont à prendre en compte comme un brouillon ou un travail préparatoire. En effet, copier un résultat issu de l’IA comme tel est une erreur. Car nous l’avons vu précédemment, les résultats peuvent être sujets à caution quant à leur véracité.

 

Ne pas tout traiter avec l’IA

Il est des sujets sur lesquels seules les relations humaines peuvent traiter. L’empathie, la compréhension des craintes, l’appréhension des interlocuteurs …toutes ces caractéristiques que le raisonnement ne suffit pas à résoudre sont à traiter avec les qualités personnelles du / de la responsable QSE… La sensibilisation ou la recherche des causes d’un problème sont autant d’exigences normatives que seul l’humain peut traiter.

 

 

Et l’éthique dans tout ça

Dans un article (3) de l’International Standard Organization (ISO), l’IA fait l’objet d’une étude sur l’éthique. En effet, si l’IA peut prendre des décisions importantes à notre place, qui est responsable ? Idem pour les voitures autonomes en cas de défaillance. Qui est responsable ?

Comment le développement de l’IA doit-il être couplé par une prise en compte des conséquences humaines et morales ?

Et comment légiférer sur des cas dont nous ne mesurons pas les impacts actuellement ?

Autant de questions sur lesquelles travaille  l’ISO actuellement.

Vous souhaitez intégrer ce sujet de l’IA dans vos systèmes de management ? Contactez-nous

 

 

Définitions : système de management source : iso.org ;  IA : source la CNIL

(1) Rabbit R1 : une IA générative créée par la start-up Rabbit Inc. qui prend des initiatives à la place du propriétaire d’un smartphone en réalisant des tâches à sa place.

(2) Qu’est-ce que Power BI de Microsoft

(3) Éthique et intelligence artificielle… article de iso.org

La RSE; d'effet de mode à obligation

5 arguments à l’encontre de certaines idées reçues sur la RSE

Quelle est la situation actuelle ?

Les entreprises travaillent chaque jour à la satisfaction de leurs clients, de leurs salariés, dans un souci de plus en plus prégnant du respect de l’environnement, avec une implication de plus en plus importante dans la cité et selon des valeurs qui ne sont pas toutes mercantiles. L’entreprise a vu son rôle s’agrandir et dépasser largement la seule recherche de profits.

La RSE; un sujet trop médiatisé…

De nombreuses communications fleurissent sur le sujet de La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) . Avec le risque d’une forme de greenwashing. En effet,  malgré de nombreuses initiatives et une communication abondante, la perception de la RSE peut laisser dubitatif quant à sa réalité et à ses intentions.

…Et une compréhension biaisée

La notion de développement durable est souvent associée à la RSE. Et la compréhension de ce développement durable se limite bien souvent au respect de l’environnement. Pourtant, la RSE, définie par la norme internationale ISO 26000 comprend bien d’autres sujets. Des sujets tels que la gouvernance, les droits humains, le dialogue social, les conditions de travail, la satisfaction des consommateurs (clients), l’implication dans la cité…soit au total 7 questions centrales et 36 domaines d’actions possibles.

Doit-on en conclure que la RSE est un phénomène de mode ?

De nombreux indices plaident pour une tendance profonde. Et il existe des éléments probants pour prétendre que nous sommes sur un phénomène de fond.

 

Des pratiques RSE durablement installées : 5 éléments clés

1- Les achats intègrent d’autres critères que le rapport qualité / prix

 

Le sujet est devenu un critère de sélection des prestataires pour les grands comptes. Il suffit pour s’en convaincre de constater le succès de la plateforme d’achats responsable ECOVADIS.

Cette licorne française (entreprise valorisée à plus d’un milliard d’euros) permet à de nombreuses entreprises de déclarer leurs actions en faveur de la RSE (développement durable, éthique dans les affaires, sécurité des travailleurs…) pour être éligible auprès de grands donneurs d’ordre. Ces derniers exigent de plus en plus des pratiques durables et sélectionnent des entreprises « vertueuses ».

Autre exemple : beaucoup de PME font le choix de prestataires locaux si cela est possible. Et dans des conditions tarifaires acceptables. Ce faisant, elles agissent selon les principes de la RSE.

Nous pourrions citer de nombreux exemples où le choix de travailler localement reste une pratique volontariste.

 

2- Les nouvelles exigences du rapport au travail

 

La relation au travail est spécifique à chaque génération. La génération Z a une relation au travail bien différente des précédentes. Le rééquilibrage des forces est désormais en faveur des candidats. Et ce sont les entreprises qui doivent désormais s’adapter.

Même si la conjoncture actuelle est favorable à l’emploi avec un taux de chômage de 7% en métropole(2) ; la tendance vers une relation équilibrée entre employeur et candidat / salarié semble durable.

 

L’entreprise doit aussi répondre aux attentes d’environnement agréable et flexible. En résumé, des bureaux sympas et du télétravail (cf. enquête LinkedIn (3) selon laquelle 87% des salariés souhaitent être en télétravail au moins la moitié de leur temps. Enquête qui indique aussi que ceux qui ont une flexibilité totale sont deux fois et demi plus heureux).

L’entreprise doit désormais répondre impérativement aux attentes de sens donné au travail, de rémunération évolutive, d’un programme d’évolution des compétences, et d’une ambiance de travail sympathique.

La question n’est plus de savoir si cela est fondé ou non. C’est un fait avec lequel il faut composer, sous peine de perdre ses meilleurs éléments et ne pas pouvoir les remplacer ; faute d’attractivité.

 

3- L’environnement ; un sujet fondamental de la RSE devenu une obligation minimale

 

Il n’est plus un sujet de débat mais un sujet à traiter. L’environnement traverse les sphères publiques et privées. Pas un acteur ne peut désormais s’affranchir de traiter la question.

Toutes les entreprises intègrent des pratiques écologiques. Qu’ils s’agissent d’agir sur les consommations électriques, sur les transports, sur les emballages, sur la dématérialisation des processus. Tout  s’envisage afin de répondre aux enjeux environnementaux certes mais aussi économiques et d’attractivité.

Toutes les entreprises sont à ce point concernées que l’ADEME(1) publie régulièrement son guide « Écoresponsable au bureau ».

 

4- La gouvernance : un management repensé

 

Et si l’entreprise était une organisation où l’écoute, la responsabilisation, le partage permettait à chacun d’exprimer ses idées ? C’est le mode même du circuit de décision qui est repensé. Pour que les salariés se sentent impliqués dans les organisations le management se repense. Via entre autres l’écoute de leurs propositions ; ce qui est possible si la qualité de la relation avec les managers est bien réelle.

 

5- L’éthique n’est pas une tarte à la crème

 

Nous sommes entrés dans une ère où l’État régulateur menace régulièrement les entreprises de mesures de rétorsion telles que le Name and Shame. L’Etat utilise ce moyen de pression. Cette pratique vise à mettre sur la place publique les entreprises aux pratiques discutables.

Les entreprises s’y sont mises aussi. Carrefour a par exemple signalé dans tous ses magasins les articles qui pour un prix identique vendent moins de quantité.

De même, l’Europe s’est dotée de règles pour la protection des données personnelles (RGPD).

 

La RSE : une obligation croissante

 

Les grandes entreprises ont depuis 5 ans l’obligation de fournir une Déclaration de Performance Extra Financière (DPEF).

Une nouvelle obligation a été publiée dans le journal officiel de l’Union européenne le 16 décembre 2022. Il s’agit de la Corporate Sustainability Reporting Directive. Avec ce nouveau cadre règlementaire qui remplace le DPEF, l’objectif consiste à faire de la RSE une véritable démarche et supprimer toute tentative de greenwashing. L’élargissement des exigences, en particulier matière d’impacts et de risques climatiques, va aussi concerner davantage d’entreprises puisque près de 50 000 seront concernés contre un peu de 12 000 actuellement. De même, l’amélioration de la qualité ainsi que les ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) seront à démontrer.

S’il existe des démarches RSE dont la sincérité n’est pas démontrée, le législateur, les citoyens sont de plus en plus attachés à une démarche réelle, probante, démontrée.

L’engagement est fort mais bon nombre d’entreprises ont déjà des pratiques RSE qu’il s’agit désormais de faire connaître, d’organiser et d’intégrer à la stratégie globale.

Vous l’aurez compris, des clés de la RSE sont déjà en poche. Chez Qualix notre engagement est de permettre aux entreprises de servir leurs ambitions, d’accomplir leurs objectifs et d’intégrer leurs valeurs dans la stratégie globale.

Si vous souhaitez engager ou améliorer votre démarche RSE, contactez-nous !

 

(1) Librairie de l’ADEME 

(2) Taux de chômage – Source INSEE 

 

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