La RSE ; c’est l’équilibre des intérêts

L’appellation Responsabilité Sociétale des Entreprises (la RSE) est désormais connue. Sans que la définition en soit communément partagée, lui sont affectées des qualités environnementales, d’implications dans la société, de bien-être des salariés… et de tout ce qui est à la fois moral (pour le bien commun) et désintéressé (en l’absence de profit immédiat).

En vérité, la RSE ; c’est bien plus que ça. Elle est définie par l’International Standard Organization via la norme ISO 26000 – Lignes directrices pour la Responsable Sociétale des Entreprises :

« Responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décision et activité sur la société et sur l’environnement se traduisant par un comportement éthique et transparent qui :

 

  • Contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société,
  • Prend en compte les attentes des parties prenantes,
  • Respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales de comportement,
  • Est intégrée dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations. »

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Équilibrer ses intérêts ; c’est tout l’enjeu de la RSE

Le vrai sujet est donc posé : comment concilier ses propres intérêts avec ceux de la société ?

En quoi cette conciliation est-elle à fois une contrainte et un atout pour l’entreprise ?

L’équilibre des intérêts ; c’est prendre en compte les attentes de toutes les parties prenantes. En effet, es intérêts sont différents, divergents ; voire contradictoires. Équilibrer, c’est potentiellement mécontenter une partie prenante au profit d’une autre. Alors, comment faire ?

Toute entreprise qui se lance dans une démarche RSE intègre dans l’ensemble de ses décisions (décisions commerciales, de conception, de production ou de valeurs) les différentes attentes. Elle veille aussi, de façon consolidée, à ne compromettre aucune d’entre elles. L’environnement, les salariés, les institutionnels, la société, etc sont écoutés, entendus et pris en compte.

Évidemment, une décision peut favoriser l’une des parties prenantes au détriment d’autres. Mais, pour bien juger d’une démarche RSE, il faut l’analyser sur l’ensemble de ses choix et sur le long terme.

Trouver l’équilibre, pas si simple

 

Il s’agit donc d’une démarche de cohérence à laquelle chaque partie prenante doit adhérer, sous peine de briser le fragile édifice.

Ainsi, les investisseurs de chez Danone ont sanctionné leur PDG, Emmanuel FABER. Sanctionné pour cause de résultats insuffisants alors que ce dernier plaidait pour une stratégie de résultats de long terme. Ce choix s’est avéré incompatible avec les souhaits des actionnaires américains du fonds Artisan Partners qui ont présenté un projet alternatif. De plus, la crise est passée par là et la suppression de 2000 emplois sonne comme un échec de l’entreprise à mission voulue par son PDG.

Dans un article du Monde écrit par Jérôme Barthélémy, professeur de stratégie et de management et directeur adjoint de l’ESSEC, une récente étude américaine montre qu’il n’y a pas d’impact pour la durée de mandat des dirigeants s’engageant dans une démarche RSE.

Extrait de l’article paru dans Le Monde : « Les résultats d’une étude récente – menée sur plusieurs centaines d’entreprises américaines – permettent de répondre à cette question (Hubbard, T.D., Christensen, D.M. et Graffin, S.D., 2017. « Higher highs and lower lows : The role of corporate social responsibility in CEO dismissal », Strategic Management Journal, vol. 38, n° 11).

Ils montrent que les investissements dans la RSE n’ont aucun effet direct sur la longévité des dirigeants.

En revanche, ils exacerbent l’impact de la performance financière sur le sort que les actionnaires leur réservent.’’

 

Les leçons que nous pouvons tirer sont trois ordres :

Agréger les parties prenantes sur son projet RSE

 

Le choix d’un engagement dans une démarche RSE nécessitent comme pré requis d’agréger l’ensemble des parties prenantes dans le projet d’entreprise. Si l’une d’entre elles manque à l’appel, elle peut, selon son pouvoir, vouer cette démarche à un échec assuré.

Évaluer la performance sur le long terme

 

D’une part les démarches RSE s’apprécient sur le long terme.  D’autre part elles sont potentiellement incompatibles avec une vision annuelle ou chaque exercice fiscal rebat les cartes de la stratégie.

Elles sont soumises à des soubresauts conjoncturels comme les autres qui les obligent à agir comme toute autre entreprise. C’est la raison pour laquelle une entreprise qui licencie sans démarche RSE est agile. Tandis qu’une autre agissant de la même façon alors qu’elle est engagée dans la RSE démontre l’incompatibilité de cette dernière avec les exigences du marché.

La difficulté est de mesurer une performance sur un temps, difficilement acceptables par bien des actionnaires.

Communiquer en permanence sur la RSE

 

Nous fonçons tout droit dans la critique classique de la RSE ; c’est de la com ! Or, dire que « c’est de la com’ » c’est une critique forte ; voire une injure. Il est vrai que si ce n’est que cela, c’est sans intérêt.

Pour obtenir l’adhésion des parties prenantes, il faut les accorder sur le projet (voir point 1.). Il faut faire de la pédagogie, expliquer, communiquer sur les choix stratégiques, leur raison d’être, afin de conserver une même compréhension de tous de ce que souhaite l’entreprise.

L’équilibre par définition est fragile. Pour la RSE, il est la conséquence de choix réfléchis, audacieux et construits sur la durée. La morale, les valeurs humaines ou les préoccupations ne résument pas une démarche RSE. Et surtout, elles ne suffisent pas à la rendre efficace. Ce sont des les équilibres, ceux des différents intérêts, des parties prenantes qui font la différence.

QUALIX vous accompagne dans cette démarche complète. Si vous avez des questions sur ce sujet ou point spécifique de la RSE, n’hésitez pas à formuler votre demande via notre formulaire de contact :

Démarche RSE | Question centrale n°7 : Communautés et développement local

RESPONSABILITE SOCIÉTALE DES ENTREPRISES :

(Saison 1 – Épisode 9)

Tout d’abord, définissons le mot « communauté ». Une communauté peut être une zone géographique avec une implantation humaine de toutes sortes (autres organisations, pouvoirs publics, particuliers, associations…).

Le caractère très large de la définition de communauté est volontaire car il englobe l’environnement dans lequel l’organisation évolue. L’apport de l’organisme peut être social, éducatif, sanitaire, économique… Nous le verrons plus loin.

Et le développement local me direz-vous ? Et bien il s’agit là de la finalité de l’implication dans la / les communautés. Quelles que soient les initiatives prises, l’objectif est le développement local, à l’échelle de la communauté.

Évidemment, cela peut être compris comme de la philanthropie qui est nécessaire quoique non suffisante. Il s’agit d’un projet de développement et non d’actions isolées, disparates, certes louables mais qui ne répondent que partiellement à cette question centrale.

RSE de l’organisme : une contribution au développement local

La contribution au développement local est une construction de long terme et il est important de parler de « contribution », non pas d’obligation. Une des finalités de cette question est le développement collectif et partagé de toutes les parties prenantes de la communauté.

QUALIX peut vous apporter toute son expertise (re)travailler sur ces domaines d’actions. Si vous avez des questions ou un projet en cours, n’hésitez pas à formuler votre demande via ce formulaire de contact :

 

Responsabilité sociétale de l’organisme envers la communauté

Nous sommes au cœur de la responsabilité sociétale dans ce qu’elle a d’extérieur à la raison d’être initiale de l’organisme. L’intérêt de l’organisme peut être bénéficiaire. Cependant, c’est l’engagement au bénéfice de la communauté qui est ici prioritaire.

Pour parvenir à cette responsabilité sociétale, il est nécessaire que l’organisme se considère comme faisant partie de la communauté, reconnaisse et prenne en considération les membres de la communauté, prenne en compte les diversités de culture, de religion, de traditions. Enfin, l’organisme reconnaît la valeur du travail en partenariat, du partage d’expériences, de ressources et d’efforts.

Quels textes de références et domaines d'actions ?

La norme fonde ses principes sur des déclarations universelles :

  • Celle de Copenhague avec l’urgence de s’attaquer aux problèmes sociaux, à la pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale ;
  • Celle du Millénaire des Nations Unies sur l’implication des politiques publiques qui guident et orientent le développement local ;
  • Et celle de Rio sur le développement dans la maîtrise de nos activités sur l’environnement.

De façon précise, l’organisme est amené à travailler sur plusieurs domaines d’actions.

7 domaines d’actions de la RSE

 

Implication auprès des communautés. (voir ci-dessus)

Éducation et culture. Promotion de l’éducation, de l’apprentissage, des activités culturelles, préservation du patrimoine… permettent de répondre favorablement à ce domaine d’action.

Création d’emploi et développement des compétences. Favoriser la création d’emploi direct pour réduire la pauvreté et créer les conditions de conservation de l’emploi dans la communauté.

Développement et accès à la technologie. L’objectif est de créer les conditions d’un accès libre, sûr, à faible coût des technologies pour que la grande majorité des membres.de la communauté puissent y accéder.

Création de richesses et de revenus. Le partage d’expériences, la mise en commun de moyens, l’encouragement d’initiatives peut créer les conditions pour encourager la création d’entreprises. Évidemment, la création de richesses est conditionnée par le respect des obligations faites aux entreprises ; tel le paiement des taxes par exemple.

La santé. Participer à des campagnes publiques et aider si possible à faciliter l’accès aux soins.

Investissement dans la société. Mise à disposition de ressources (humaines, matérielles, financières) représente quelques exemples d’investissements dans la communauté.

Pour chaque domaine d’action, l’organisme s’appuie sur une méthode et quelques actions définies comme suit :

  • Analyser les impacts de ses activités, y compris les impacts négatifs potentiels et tenter de les atténuer ;
  • Définir les actions qu’il entend entreprendre afin de répondre aux attentes de la communauté ;
  • Définir les partenariats avec les membres de la communauté pour s’assurer des effets positifs de leurs actions sur le développement local ;
  • Idéalement, de mesurer l’efficacité des actions réalisées dans le cadre du développement local.

 

RSE de l’organisme : une contribution au développement local

La contribution au développement local est une construction de long terme et il est important de parler de « contribution », non pas d’obligation. Une des finalités de cette question est le développement collectif et partagé de toutes les parties prenantes de la communauté.

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