PME : Le rapport d’activité RSE, 1er livrable d’une démarche responsable
Le rapport d’activité RSE est appelé le DPEF. La Déclaration de Performance Extra Financière (1) (DPEF) est un document obligatoire pour les grandes entreprises. Il traite des mesures sociales, environnementale et de gouvernance. Cette déclaration suppose une vérification par un tiers externe, doit être publiée et est obligatoire en France depuis 2017.
Quid des PME / PMI qui souhaitent faire connaître et valoriser leur démarche RSE ?
Nous l’avons souvent évoqué et notre dernier article répondait à la question : « Démarche RSE : je ne sais pas par où commencer » (2). Aujourd’hui, nous répondons à la question : « comment matérialiser notre démarche RSE ?»
Afin que votre démarche soit immédiatement utile et donne lieu à un livrable exploitable, nous proposons de débuter toute démarche RSE par la constitution et la rédaction d’un rapport d’activité RSE. L’objectif est à la fois de rendre public les démarches engagées (c’est la première définition de la publicité) et d’intégrer l’ensemble des démarches dans un support unique.
Qu’entend-on par rapport d’activité RSE ?
Il s’agit de rédiger un document qui traite à la fois des valeurs de l’identité de l’organisme puis de l’ensemble des dispositions existantes qui répondent aux questions centrales de l‘ISO 26000. Puisque cette norme ne fait l’objet d’aucune certification, la façon dont on répond aux thématiques de cette norme est totalement libre, propre à chaque structure.
La constitution d’un rapport d’activité RSE ; c’est l’occasion de définir de façon harmonisée ce qui est fait au sein de l’organisme. Puisqu’il s’agit de sujets qui vont solliciter la direction, les ressources humaines, les achats, le système d’information, le service le service juridique, les services QSE …
Il est important de respecter le triptyque suivant pour chaque question centrale :
1. Quelles sont les dispositions actuelles existantes au sein de l’organisme ?
Par exemple quelles sont les actions menées dans le cadre de la protection de l’environnement ?
Il y a fort à parier qu’il existe des dispositions de type « Eco responsable au bureau » à savoir :
- Un travail sur la dématérialisation ;
- Les économies relatives à l’énergie (chauffage, climatisation) ;
- Les démarches liées au transport collectif et ou aux véhicules moins polluants.
La démarche environnementale peut porter bien évidemment sur :
- Le cœur de métier ;
- La rationalisation des processus ;
- L’éco conception ;
- L’achat de matières responsables ;
- Ou le choix de fournisseurs locaux ;
- Etc…
2. Quelles sont les preuves des dispositions existantes ?
Afin de crédibiliser votre démarche et d’éviter toute dérive menant vers le « greenwashing », il est fondamental de pouvoir démontrer factuellement que ces actions engagées ont une réalité tangible.
Pour le démontrer, il existe plusieurs possibilités :
- Des indicateurs chiffrés de la performance RSE ;
- Des livrables prouvant la réalité de l’action ;
- Et des témoignages de parties prenantes satisfaites par les démarches engagées.
Ces quelques illustrations obligatoires crédibilisent votre démarche RSE. Sans cela l’organisme prête le flanc à des critiques potentiellement légitimes.
Cela permet aussi en interne de définir des objectifs et spécifique à votre démarche RSE.
3. Quels sont les actions à venir ?
Une démarche RSE ne connaît pas de fin. C’est une démarche d’amélioration continue. Compte tenu de cela, l’organisme peut se projeter en énonçant les projets qui sont les siens, que ce soit dans le domaine de la gouvernance, de l’environnement, des conditions de travail, de l’éthique ; bref, sur l’ensemble des 7 questions centrales.
Le rapport d’activité RSE avec Qualix
Nous proposons cette démarche en 3 parties qui vous permettra de faire travailler l’ensemble des services de votre organisme selon une même logique.
Cela aura aussi pour effet de partager votre démarche auprès de vos parties prenantes et vous permettre de répondre aisément à l’ensemble des démarches de reconnaissance telles « Label engagé RSE » de l’AFNOR, « CAP 26000 » de Bureau Veritas, Ecovadis….
Le travail initié demande certes un effort mais celui-ci est réparti dans les différents services de l’organisme. Une fois le livrable rédigé, une mise à jour annuelle ne nécessitera pas la même charge de travail.
Enfin, il n’est pas interdit de faire du beau et le mot rapport d’activité RSE ne doit pas être synonyme d’ennui pour le lecteur. Autrement dit, puisqu’il s’agit de rendre public vos actions essayons de faire en sorte que ce livrable soit attractif.
QUALIX accompagne les entreprises dans leurs démarches de certification mais aussi dans la constitution d’une démarche RSE concrète, simple et crédible, qu’elle soit ou non liée à une reconnaissance quelconque.
N’hésitez donc pas à faire appel à nos services ou à nous solliciter pour tout conseil relatif à votre démarche.
Contacter Qualix
(1) Définition de la DPEF
(2) Article Qualix Démarche RSE : par où commencer ?
Découvrez les dernières actualités Qualix
Démarche RSE : je ne sais pas par où commencer…
En termes d’approche RSE, de nombreuses entreprises souhaitent valoriser leurs actions en faveur de l’environnement, du social, de l’éthique…Pour des objectifs d’attractivité et de recrutement, de management à destination des salariés, pour des valeurs propres à la Direction, pour répondre à des exigences clients…Quelles que soient la ou les motivations, ces démarches se multiplient et le désir d’être en phase avec l’actualité est très développé au sein de nos entreprises. Pour exemple, la plateforme d’évaluation RSE Ecovadis (1) revendique 100 000 entreprises ayant répondu aux critères de RSE. Plus modestement, AFNOR (2) revendique une communauté de 600 organisations engagées dans le parcours de solutions « engagé RSE ».
En outre, de nombreuses associations, plateformes et labellisations existent pour mettre en commun des pratiques. Avec objectif de définir ensemble des lignes directrices et valider ces pratiques.
« Cependant, la difficulté qu’éprouvent de nombreuses entreprises est : La RSE ; c’est large : je ne sais pas où commencer. »
Initiatives et règles RSE existantes
Cette difficulté est compréhensible car de nombreuses initiatives et règles cohabitent. Parmi elles, on peut citer (liste non exhaustive) :
- La norme ISO 26000 sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises qui définit 7 questions centrales et 36 domaines d’action ;
- Les GRI Standards : Définition Gobal Reporting Initiative : « Les normes GRI représentent les bonnes pratiques mondiales de reporting public portant sur un éventail d’impacts économiques, environnementaux et sociaux. Le reporting de développement durable fondé sur ces normes, fournit les informations relatives aux externalités positives ou négatives impactant le développement durable d’une organisation » ;
- Les objectifs de développement de l’ONU : Au nombre de 17, ces objectifs concernent des sujets aussi différents que l’éducation, la lutte contre la faim ou la biodiversité…
- La DPEF (Déclaration de Performance Extra-Financière) qui dans son article 225-102-1 paragraphe 1 du code de commerce rend obligatoire cette déclaration pour les entreprises de taille conséquente. Aujourd’hui 3 800 entreprises sont concernées mais nul doute que cela va se développer à des entreprises de taille moins importante.
Vous pouvez vous reporter sur l’annexe de la norme ISO 26000 pour constater que les initiatives internationales et ciblées sur des sujets précis sont nombreuses.
C’est pourquoi chez Qualix, nous vous proposons une méthode d’approche RSE pragmatique en 5 étapes :
Une approche RSE pragmatique en 5 étapes
Étape 1 : Recenser les actions RSE existantes
Chez QUALIX, nous privilégions une méthodologie pragmatique qui prend appui sur les pratiques existantes. En effet, au-delà des référentiels et initiatives, toute organisation est aujourd’hui actrice de la RSE. Tel Monsieur JOURDAIN faisant de la prose sans s’en apercevoir, les entreprises ont des pratiques RSE :
- Porter attention à l’environnement en privilégiant des partenaires locaux ;
- Agir en faveur des conditions de travail par des aménagements de poste ;
- Également, avoir une politique commerciale qui interdise des pratiques telles que le dumping tarifaire ;
- Mais aussi défendre des valeurs d’éthique internes ;
- …
Toute initiative est potentiellement « éligible » à la RSE.
Étape 2 : Organiser les actions selon l’ISO 26000
Partant de ce constat, nous nous sommes posé la question suivante : doit-on faire un constat sous forme de liste à la Prévert comme dans son poème Inventaire ? Évidemment non.
La RSE a besoin d’une colonne vertébrale. En effet, elle doit s’appuyer sur une référentiel « source ». Un document admis par tous comme référence et dont d’autres référentiels et initiatives ont repris la logique. Nous avons donc fait le choix de l’ISO 26000 pour organiser, classer les initiatives des entreprises. Ce choix permet de s’appuyer sur un raisonnement que partagent tous les acteurs « officiels » de la RSE.
Étape 3 : Définir l’identité de son approche RSE
Il faut se questionner pour définir l’approche RSE. Qu’est-ce que je veux faire ? Dans quels buts j’engage une démarche RSE ? La Direction de l’Entreprise doit fixer ses enjeux internes et externes et exprimer ce qu’elle souhaite de sa démarche RSE. Elle doit énoncer ses priorités d’actions. Afin que les initiatives engagées aient un lien avec ces enjeux et ainsi assurer la cohérence de la démarche tout entière.
Étape 4 : Centraliser ses actions dans un rapport RSE
Rédiger un livrable unique pour débuter la démarche est fondamental. Plusieurs raisons à cela :
- Les sujets RSE sont nombreux et impliquent de nombreux services ou activités au sein des entreprises. Le risque de s’y perdre est important. Autant tout positionner dans un document unique ;
- Cela permet également de s’assurer de la cohérence de la démarche et rapidement, l’entreprise constatera que certains sujets sont traités plus profondément que d’autres. Alors un rééquilibrage pourrait être le bienvenu ;
- Les différents services et activités sont sollicitées pour un travail collectif dont le pilotage est assuré de façon transverse. Il ne génère donc pas de compétition interne inutile ;
- Enfin, la centralisation permet surtout de s’assurer que l’entreprise traite bien des 3 piliers de la RSE, à savoir l’économique, le social et l’environnemental.
Étape 5 (optionnelle) : la reconnaissance de sa démarche RSE
La RSE ne se certifie pas. C’est le premier point. C’est une démarche volontaire qui est sans fin et définie. L’entreprise avance au rythme qu’elle choisit en fonction de ses priorités, de ses moyens, des exigences qui lui sont faites. Il n’y a donc pas de conformité à traiter ou d’obligations auxquelles répondre.
En revanche, un tiers de confiance (AFNOR, BUREAU VERITAS, autres) peut labelliser sa démarche ou la faire reconnaitre par des plateformes de type EVOVADIS ou LUCIE. Dans ces cas, l’organisme fournit un cahier des charges auquel l’entreprise doit répondre. Et évidement il est toujours fondé sur l’ISO 26000 (raison pour laquelle nous prenons toujours cette norme comme base de travail).
Considérer son approche RSE
Pour conclure, il faut considérer non pas la RSE mais sa RSE. Cette appropriation, c’est aussi fixer un cadre et les limites qui vont avec. L’effet de « mode » peut être dangereux car s’engager dans une multitude d’actions sans colonne vertébrale est hasardeux. En effet c’est le risque de perdre de vue les fondamentaux économiques d’une entreprise, sa raison première. Travailler avec méthode, c’est engager une RSE qui soit adaptée à ses valeurs, à ses moyens, à ses engagements existants.
N’hésitez pas à échanger sur le sujet avec nous. Nous sommes à votre écoute.
A très bientôt.