La RSE peut-elle être rentable ?
Est-ce que rentabilité économique rime avec RSE ? Dans un contexte de développement des démarches RSE avec l’avènement de la CRDS(1) en lieu et place de la DPEF (Déclaration de Performance Extra Performance) : quel est l’impact financier de la RSE ? Pour rappel, 50 000 entreprises en Europe (3800 en France) sont soumises à la réalisation d’une déclaration de performance extra financière.
Au-delà des obligations qui ancrent les démarches RSE dans un processus d’obligations incontournables, la question est celle de la contribution économique de toute démarche responsable.
Tous les secteurs ne peuvent pas prétendre à une rentabilité responsable
Si on parle rentabilité économique, effectivement certains secteurs d’activité sont dépendants de la concurrence internationale. Que cela dépende de l’extraction de matières premières, du taux d’imposition favorable ou encore de charges salariales minorées…il est très difficile voire impossible pour des entreprises françaises d’être compétitives.
Le dernier exemple en date est la fermeture de SYSTOVI, entreprise nantaise de panneaux solaires, mise en liquidation judiciaire le 17 avril dernier. La concurrence chinoise et l’absence de réciprocité des barrières douanières sont évidemment la cause de cette situation.
Et pourtant, une démarche RSE peut contribuer au développement économique de l’entreprise.
5 pistes en faveur d’une rentabilité économique de la RSE
Préambule : du simple respect de la législation comme facteur d’économie
Assurer la conformité est en soi une facteur d’économie…pour éviter les pénalités. Ce que les Anglais nomment ‘compliance’ nécessite des dispositifs de veille. Il suffit que cette dernière soit réalisée en interne grâce à des experts externes. En effet s’entourer de spécialistes qui garantissent le respect des nombreuses lois et règlements applicables aux entreprises est facteur d’économie. Il s’agit là d’un véritable investissement qui s’avère rentable.
Piste n°1 : l’accès au marché des grandes entreprises
Les grandes entreprises sont dans une démarche de responsabilité qui les amènent à contractualiser avec des partenaires qui ont une démarche « responsable ». Cette priorité, associée à des critères de performance tarifaire, représente un avantage concurrentiel indéniable. Le succès des plateformes d’achats responsables démontre que les critères de sélection sont réellement pluriels. Accéder à ces marchés, c’est ainsi s’assurer une visibilité des affaires à court et moyen terme.
Piste n°2 : la prévention et la gestion des risques, facteur de rentabilité économique
Travailler sur la prévention, c’est éviter les défaillances en matière de sécurité, de qualité des produits et services et les gâchis sur l’environnement. A travers une démarche généralisée de gestion des risques qui impliquent les parties prenantes internes et externes (les partenariats). Les effets économiques sont indéniables.
Les coûts relatifs aux accidents et arrêts de travail, à la non-qualité, aux gâchis sont des indicateurs courants de la performance d’entreprise. Ils font désormais partie des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Des critères sur lesquels les grandes entreprises doivent désormais réaliser un reporting.
Si nous prenons l’exemple du risque informatique, il faut rappeler que le coût annuel de la cybercriminalité en France. Il est aujourd’hui évalué à plus de 100 milliards d’euros (source : statista / voir l’étude). C’est pourquoi, en adoptant une démarche préventive, les entreprises investissement sur une assurance interne.
Piste n°3 : L’innovation moteur de valeur ajoutée et de rentabilité économique
L’intelligence artificielle, la digitalisation, la modernisation des outils de production…autant de progrès qui permettent de rationaliser les coûts, de les réduire. Comme tout « saut technologique », cela s’accompagne d’une nécessaire mutation des compétences, plus techniques, moins répétitives. On pense bien évidemment à l’Intelligence Artificielle dont les bénéfices sont multiples. Automatisation des processus, analyse de données ou encore apprentissage automatique contribuent à libérer le travail de ses tâches les moins intéressantes et les plus pénibles. Comme toute mutation, elle génère aussi des économies d’emplois…Elle est donc rentable à court terme sur ce critère. Mais, surtout, elle engendre une valeur ajoutée économique grandissante par l’intégration de compétences « pointues ».
Piste n°4 : la protection de l’environnement : des économies générées
L’analyse du cycle de vie, la gestion des déchets, l’écoconception ou l’utilisation de déchets comme matière première, la visioconférence ou encore le covoiturage, des solutions énergétiques non fossiles…autant de démarches dont l’ambition écologique a aussi des vertus économiques. Ces dispositions ont le double avantage d’être écologiquement et économiquement bénéfiques.
Piste n°5 : le renforcement des relations avec les parties prenantes
Comme nous l’avons évoqué plus haut avec la conformité, s’entourer de spécialistes est un gage de performance. Il existe toujours plus de compétences expertes à l’extérieur d’un organisme qu’à l’intérieur. L’idée n’est pas d’externaliser les processus mais bien de créer les meilleurs partenariats possibles sur des sujets « structurants » tels que des changements d’ERP, d’implantation de lignes de production, de stratégies d’achats ou de certifications…Avec le sens donné au mot partenariat, il est possible de de réaliser des gains financiers et ainsi valider la rentabilité économique de la RSE.
Et si l’attractivité était profitable…
Une entreprise qui démontre sa responsabilité sociale, sociétale et environnementale (RSE) répond aux attentes professionnelles de la nouvelle génération. Laquelle est soucieuse de trouver un emploi qui a du sens, de s’investir dans une entreprise qui a pour projet un développement responsable. Les candidats les plus diplômés plébiscitent désormais les entreprises qui s’engagent dans une démarche RSE. C’est donc une démarche gagnante sur tous les tableaux puisqu’attirer les meilleurs doit contribuer à rendre l’entreprise performante et donc profitable.
Conclusion, la rentabilité économique d’une démarche responsable
La RSE est-elle une démarche rentable économiquement ? oui. La rentabilité de la démarche RSE n’est plus à prouver et contribue au développement de l’entreprise avec un bon accompagnement. Vous souhaitez vous faire accompagner dans la mise en place ou le suivi de votre démarche RSE ? Contactez Qualix.
(1) La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) est une directive de l’Union européenne qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2024. Elle établit de nouvelles normes pour le reporting extra-financier et impose des critères plus rigoureux en matière d’Environnement, de Social et de Gouvernance (ESG) aux entreprises européennes.
La CSRD vise à améliorer la transparence et la comparabilité des informations non financières fournies par les entreprises. Elle s’applique à environ 50 000 entreprises, contre 11 700 auparavant.
Cette directive s’inscrit dans le cadre du Pacte Vert européen, qui vise à atteindre la neutralité carbone en Europe d’ici 2050. En d’autres termes, elle fait partie des efforts de l’UE pour lutter contre le changement climatique et promouvoir une économie durable. – source : Copilot.
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10 clés pour réussir une certification
Dans une démarche de certification, quelle que soit la norme, il faut respecter quelques étapes et conditions indispensables à la réussite de ce projet.
Pour y parvenir, nous vous proposons des clés pratiques qui vous serviront en permanence.
10 clés pratiques pour réussir une certification
1- Connaître les motivations de l’entreprise
Il est important de connaître les attendus de départ. Qu’il s’agisse pour l’entreprise :
- d’acquérir un nouveau marché ;
- de faire progresser l’organisation interne ;
- de responsabiliser les effectifs ;
- ou de gagner en performance ;
- etc…
Ainsi, l’accent sera porté sur les résultats prioritaires de l’entreprise.
2- Intégrer la certification dans le projet d’entreprise
Une certification ne peut pas être un projet unique, en soi. Elle doit faire partie intégrante du projet et de la stratégie de l’entreprise. Ainsi, le crédit accordé à ce projet est d’autant mieux partagé par les équipes qu’elles sont directement concernées par sa mise en œuvre.
Décorréler le projet de certification de celui de l’entreprise est voué à l’échec dans la durée.
3- S’assurer de l’engagement de la Direction
Sans cette implication, pas de certification efficace. La Direction et le management de façon générale doivent être moteurs de la démarche. Ils doivent expliquer l’intérêt économique, organisationnel, de la performance, et travailler de façon exemplaire.
Bref, l’équipe management doit être à minima sponsor de la démarche de la certification.
4- Valoriser l’existant
Une démarche de certification n’est jamais un départ ex nihilo. Des méthodes de travail préexistent, des résultats sont déjà visibles, bref, l’entreprise a des atouts qu’il est important de valoriser. Et ce pour une raison simple : l’entreprise répond déjà probablement à plusieurs exigences ; celles de ses clients, de ses parties prenantes…
5- Respecter la logique de la norme
La structure de la norme est fondée sur l’approche PDCA (Plan Do Check Act) ; à savoir une logique qui respecte les phases d’analyse, de vision, de définition d’objectifs. Puis des phases d’actions pour atteindre les objectifs, de définition des moyens, de traitement des écarts et d’amélioration continue…En respectant cette logique, l’entreprise est certaine de ne rien rater des exigences normatives.
6- Se concentrer sur les faits
Grâce à la mesure de performance et au travers de tableaux de bords par activité, il est possible d’avoir une vision objective de l’activité, de connaître les tendances de performance.
Grâce à cela, toute approche empirique (communément qualifiée « pifométrique ») est proscrite et tout jugement sans fondement décrédibilisé.
7- Former et sensibiliser les équipes
La certification n’est pas l’affaire d’une seule personne ou d’un département spécifique mais de toute l’entreprise. Il est donc important de former et de sensibiliser toutes les équipes aux exigences et aux avantages de la certification. Des formations régulières doivent être mises en place pour garantir que tous les employés comprennent leur rôle et leur implication dans l’organisation de l’organisme.
Cette formation permet aussi aux pilotes de processus de prendre l’ensemble des responsabilités relatives au management de leur activité.
8- Imposer un suivi régulier
Revues de processus, revues de direction tableaux de bord, audits et rituels internes…il est important d’assurer un suivi régulier pour s’assurer de la progression du projet de certification. Chez Qualix, la proposition que nous faisons est de créer un calendrier des événements de suivi. Ainsi, la maîtrise des activités est sous contrôle ou a minima la remise en conformité est possible.
9- Communiquer en permanence
Tout au long du processus de certification, une communication efficace à tous les niveaux est indispensable. Cela inclut la communication des progrès, des défis et des réussites non seulement à l’intérieur de l’organisation mais aussi à l’extérieur avec les parties prenantes et les clients.
En suivant ces pratiques, une entreprise peut
non seulement réussir à obtenir une certification mais aussi en tirer un maximum de bénéfices en termes d’amélioration de processus et de reconnaissance sur le marché. L’accompagnement pour la certification doit être envisagé comme un investissement stratégique pour la qualité et la pérennité de l’entreprise.
10- Intégrer l’amélioration continue
La démarche vers la certification n’est pas un but en soi mais un processus continu d’amélioration. Après l’obtention de la certification, l’entreprise doit continuer à suivre et à améliorer ses processus pour maintenir sa conformité et augmenter son efficacité. L’amélioration continue est aussi un élément clé pour rester compétitif dans un environnement commercial qui évolue constamment.
Les avantages d'une certification planifiée
Les apports d’une démarche de certification planifiée sont nombreux.
Tout d’abord, elle permet d’organiser et de structurer les processus au sein d’une organisation, ce qui améliore l’efficacité et la qualité des produits ou des services fournis.
De plus, elle renforce la confiance des parties prenantes (clients, fournisseurs, etc.) en démontrant que des normes et des standards de qualité sont respectés. Une certification planifiée peut également faciliter l’accès à de nouveaux marchés en attestant du sérieux et du professionnalisme de l’entreprise.
Enfin, elle contribue à l’amélioration continue en identifiant les axes de progrès et en mettant en place des actions correctives. C’est pourquoi Qualix vous accompagne dans le processus d’obtention de vos certifications ISO.
Alors, contactez le cabinet pour tous vos projets de certification, performance et management.