Les systèmes de management intégré (SMI) : un véritable avantage
L’International Standard Organization (ISO) a publié en 2018 un guide « ISO Handbook » ; manuel pour l’intégration des systèmes de management (SMI). Cette parution est tout sauf le fruit du hasard puisqu’elle répond à une tendance forte ; la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Les préoccupations de service clients, de protection de l’environnement et de qualité de vie au travail sont désormais prises en compte dans de nombreuses organisations dans leur globalité.
Pour répondre à ces sujets, on adopte les normes ISO 9001 (Qualité), 14001 (Environnement) et 45001 (Santé et Sécurité au Travail – SST) pour donner naissance au système de management intégré. La tendance n’est pas nouvelle puisque l’AFNOR publiait déjà en 2003 un document intitulé « Systèmes de management intégré – Bonnes pratiques et retour d’expérience »(1).
Répondre aujourd’hui à l’ensemble de ces sujets est désormais plus simple …ou moins compliqué (question de point de vue). Les trois principales normes de management disposent désormais (depuis 2018) de la même structure dite « High Level Structure ». L’HLS permet de travailler sur les sujets qualité, environnementaux et SST de façon simultanée.
Dans ces conditions, pourquoi se lancer dans une démarche de SMI ?
Anticiper la généralisation de la RSE
Les fonctions achats intègrent de plus en plus les dimensions RSE dans les critères de sélection. Par exemple, la plateforme ECOVADIS de notation RSE permet aux clients (plus de 300 grandes entreprises) de sélectionner leurs futurs prestataires sur leur performance globale (économique, environnementale, sociale). Et cela parmi les 55000 entreprises référencées dans 198 secteurs d’activité. Le succès d’ECOVADIS, plateforme relationnelle, est significatif d’une tendance lourde : la qualité de service seule ne suffit plus.
Si les obligations actuelles ne touchent pas encore toutes les PME / PMI ; elles sont déjà fortement sollicitées lorsqu’elles travaillent dans des secteurs de fortes exigences telles que l’aéronautique ou l’automobile.
Se préparer via le système de management intégré ; c’est aussi anticiper les préconisations de l’ISO 26000 sur la Responsabilité Sociale des Entreprises (norme non certifiante).
Les systèmes de management intégré : un facteur de différenciation
La « DLC (2) » de cet argument est certes limitée car la tendance amènera l’ensemble du secteur économique vers les systèmes de management intégré. Cependant, se lancer dans cette démarche représente encore et pour quelques années un véritable atout concurrentiel. Mieux, de plus en plus d’entreprises ont fait de l’environnement ou de la sécurité leur cœur de métier et connaisse un véritable succès économique.
Une illustration ? La société Les filatures du parc, près de Castres, recycle et traite des matériaux comme de vieilles ceintures de sécurité, pour les transformer en fil. Des fils qui serviront pour réaliser les tissus équipant les banquettes et une partie du tableau de bord de la RENAULT ZOE. Originale et innovante, cette entreprise prévoit d’embaucher pour faire face à la croissance des futurs besoins.
Le SMI concilie l’ensemble des attentes et impose une vision globale
Intégrer des attentes différentes. Définir sa stratégie en ayant l’ensemble des paramètres à disposition permet de définir des objectifs de façon fiable.
Si l’équation n’est pas toujours facile à résoudre, si concilier économie, environnement et social peut sembler schizophrénique ; l’entreprise y trouvera une réponse pour chaque partie prenante. Et surtout elle trouvera un équilibre des intérêts. La stratégie retenue sera ainsi cohérente, acceptable pour tous. Et cerise sur le gâteau, elle sera nécessairement innovante puisqu’elle devra répondre à des besoins parfois contradictoires.
L’efficience est au rendez-vous
Intégrer trois référentiels, c’est réfléchir conjointement au :
- Service client ;
- Ses impacts environnementaux ;
- Et au social.
Cette réflexion incite à trouver des solutions innovantes mais aussi efficientes pour répondre aux enjeux internes et externes de l’entreprise.
Pour une industrie, cela consiste par exemple à intégrer des démarches comme :
- Le lean management,
- L’industrie 4.0 où la concentration sur l’essentiel, sur les flux « au plus court »,
- La robotisation,
- Ou la digitalisation
Ces démarches ont des conséquences bénéfiques à la fois sur la qualité, la sécurité et l’environnement.
Le SMI est désormais à la portée des PME / PMI
La structure identique des trois normes de management qualité, environnement, sécurité et santé permet de faciliter l’intégration de ces référentiels dans les entreprises, y compris les PME et PMI.
La démarche préventive qui fonde ces normes implique certes un travail différencié sur les risques qui se matérialise dans trois documents différents(3). Mais, une fois cette démarche préventive et l’étude de l’environnement réalisées (au sens large), les actions peuvent être traitées simultanément pour les trois référentiels.
Cette donnée entraîne des conséquences concrètes puisqu’elle autorise une PME / PMI à se lancer dans un système de management intégré sans dépenser une triple énergie mais en factorisant ses efforts.
Et après, comment inscrire votre activité dans un système de management intégré ?
Aller vers le SMI se construit en respectant la logique des normes. Ni plus ni moins.
Mettre en place ce type de démarche nécessite de la méthode et un plan de travail précis pour ne pas partir tous azimuts. Quelle que soit la maturité de votre organisation dans la qualité, l’environnement ou la SST, vous pouvez entamer une démarche globale ou séquencée sans que cela nécessite une « remise à zéro » entre chaque norme.
Besoin d’en savoir plus ? Contactez-nous.
- AFNOR, Systèmes de management intégré – Bonnes pratiques et retour d’expérience
- DLC – Date Limite de Consommation – à comprendre ici comme une durée limitée de l’argument
- le document unique (pour la SST), l’analyse environnementale et l’analyse des risques opérationnels
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Sécurité routière et ISO 39001 : un retour en force ?
Selon une étude de l’IFOP auprès de 503 dirigeants entre le 1er et 8 avril 2019, seuls 18% d’entre eux ont conscience que plus d’un accident de travail mortel sur deux est un accident de la route.
Parmi les causes premières de ces accidents de la route, la fatigue est pointée comme le premier facteur de risque. Si des secteurs tels que le BTP ou la messagerie ont déjà intégré dans leur politique le « droit au roupillon » ; le sujet demeure encore traité de façon insuffisante.
La démarche RSE fait bouger les habitudes
Avec l’évolution de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), la situation semble évoluer. Consciente de leurs responsabilités croissantes, les entreprises intègrent dans leur politique ces préoccupations de façon prioritaire.
Au premier rang de ces entreprises figurent les acteurs de l’organisation des transports publiques, scolaires, de transport à la demande. Par ailleurs, ces entreprises sélectionnent des prestataires qui sont soucieux d’appliquer une politique stricte en matière de sécurité routière.
Pour une reconnaissance auprès du secteur des « transports » au sens large, la norme 39001 est adoptée et mise en application. Si cette norme n’est pas nouvelle (parution en 2015), elle connaît un essor récent du fait d’une tendance RSE toujours plus prégnante mais aussi pour se positionner en tant qu’acteur de confiance auprès des marchés publics.
Votre système de management guidé par la « High Level Structure »
Cette norme, structurée selon la « High Level Structure » que l’on retrouve dans les autres normes de management telles que l’ISO 9001, 14001 et autres 45001 vient s’intégrer dans les systèmes de management existants. Elle est donc aisée à intégrer de façon logique même si ces exigences spécifiques nécessitent un travail de mise en place non négligeable et une grande rigueur.
Conçue pour réduire les décès et les blessures liées aux accidents de la route, la norme s’applique donc bien entendu aux chauffeurs mais également aux personnes impliquées dans l’organisation des transports, de la maintenance, aux personnes intervenant sur la voie publique… ainsi qu’à l’ensembles de salariés, le périmètre intégrant les trajets domicile – travail. Elle cible donc l’ensemble des usagers de la route ainsi que les aires de stationnement et de transit.
Le référentiel reste un outil qui guide les entreprises désireuses de construire un système structuré de maitrise de la sécurité de leurs salariés, des voyageurs et des autres usagers de la route. Elle apporte un support aux acteurs désireux d’améliorer leur performance en matière de sécurité routière et qui visent le zéro accident.
En résumé, elle structure une démarche spécifique qui s’intègre dans le système de management général des entreprises.
7 raisons de mettre en place un système de Management de la Sécurité Routière
- Améliorer la maitrise des risques liés à la sécurité routière et ainsi limiter le nombre d’accidents / presque accidents et exposition à des situations dangereuses.
- Limiter les coûts et accroitre la compétitivité de l’entreprise
- Moins d’arrêts maladie,
- Moins de réparations matérielles,
- Diminution des primes d’assurance,
- Obtenir un avantage concurrentiel en faisant reconnaitre la mise en œuvre du système de management de la sécurité routière par un organisme de certification
- Fédérer et valoriser les conducteurs en les intégrant dans la démarche.
Depuis 2017, QUALIX accompagne les principaux acteurs du transport routier de voyageurs et de frêt.
Pour vous aider dans l’intégration des exigences de la norme ISO 39001, nous vous proposons 4 prestations :
- Accompagnement à la construction du SMSR
- Formation et qualification des auditeurs internes
- Réalisation d’audits internes visant à identifier les écarts vis-à-vis du référentiel et à identifier des pistes de progrès.
- Construction d’analyses des risques intégrant l’ensemble des facteurs de performance de la sécurité routière.
Alors, si vous le souhaitez, contactez-nous via ce formulaire de contact :